Bah faut pas que je m'étonne hein...
Quand on est directeur et qu'on apprend que son employée est qualifiée "Anorexique mentale" par un médecin, y'a de quoi flipper...
Donc c'est tout naturellement qu'aujourd'hui on m'a annoncée qu'on me "donnait du temps pour guérir".
En gros, je devais reprendre le travail lundi, mais finalement, on va attendre un peu...
Bien sûr, je suis tombée des nues. Alors oui je peux comprendre sa réaction, comme il me l'a lui-même expliqué :
-"C'est une maladie qui a besoin d'une guérison un peu plus longue que 15 jours. Je ne veux pas vous mettre en danger en vous reprenant parmi nous, tout comme je ne veux pas que vous reveniez 2 jours pour ensuite, vous sentir de nouveau trop faible et repartir en arrêt. Car ça ne vous aidera pas plus que nous ça ne nous arrangera."
Je me suis sentie... Impuissante.
J'ai voulu jouer la carte de l'honnêteté, et voilà, finalement, on ne peut pas dire que ça me réussit. Car même si je comprends, je me sens mise de côté, exclue pour quelque chose que je ne contrôle pas vraiment.
Et moi dans tout ça, je fais quoi ?
Il m'a promit de me reprendre une fois que j'irai mieux. Une fois qu'il me verra sourire et lui affirmer que "je vais bien mieux" avec plus de conviction que ce qu'il a vu aujourd'hui.
Mais est-ce que c'est la vérité ?
Je me sens... Je sais pas. Blasée. Ecartée. Mais en même temps, j'avoue que je me sens un petit peu... Soulagée.
Car je n'aurais pas à faire semblant d'aller bien.
Pas à sourire alors que je ne m'en sens pas encore la force.
Pas à souhaiter une bonne journée à 340 personnes que je ne connais pas et dont je me fous.
Mais quand même....
Je voulais vraiment retravailler...
Courage, tu vas en avoir besoin.