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De l'autre coté de la porte

Un cap... 25 ans.

Samedi 24 janvier 2015 à 18:30

 Je sais, je sais... je n'ai pas ecris depuis un bout de temps maintenant.

Je suis desolee. Je n'ai pas vraiment de motivation ou de temps. J'ai des choses a dire, oh oui... Mais vraiment, ecrire un article est devenu penible.

Avec un clavier qwerty c'est vraiment complique. Pas d'accent, changement de place de certaines lettres... et meme si j'ai l'option clavier azerty, je me suis tellement habituee a celui ci que je m'y perds.

Donc je suis desolee cet article sera sans accent, pas parce que j'ai oublie la langue francaise mais parce que c'est devenu une galere infernale. J'espere que vous ne m'en tiendrez pas trop rigueur et que vous me lirez tout de meme!

J'ai un peu (beaucoup) abandonne ce blog et je m'en excuse. Je ne me retrouve tout simplement plus dans tous ces articles. Bien sur je suis toujours la meme fille, un peu plus femme tout de meme, mais je ne sais pas, j'ai comme un malaise maintenant quand je relis tout ca.

Peut etre parce que j'ai franchi le cap des 25 ans? Oui je sais, ca parait ridicule et encore plus maintenant que je le mets par ecrit, mais c'est un peu le comment je me sens en ce moment.

Je suis aujourd'hui une femme mariee et j'ai un quart de siecle.. je me sens tellement eloignee de la Lea d'il y a un an.

Pourtant, je ne suis pas si differente.

J'aime mon mari, j'aime ma vie en Australie.
Mais ma tete ne fonctionne toujours pas tres bien et je bloque toujours sur la bouffe et mon alimentation.

Mais aujourd'hui je suis fatiguee. Fatiguee de me plaindre de ce que je n'ai plus ou de ce que je n'ai pas pu avoir.

Je me souviens d'une epoque ou j'aurais tue pour maigrir. Je me souviens de ce moment de ma vie ou j'aurais pu me tuer pour avoir l'occasion de retrouver mon ex. 

Je me souviens de mes larmes, de mes crises de boulimie, de mes jeuns, de mes tentatives d'en finir. Je me souviens de mon amour passe, de mon coeur brise et ce que cette douleur m'a apprise.

J'ai perdu un homme que j'aimais de tout mon coeur et je pensais ne jamais etre capable de me relever ou de trouver quelqu'un qui pourrait reparer les blessures.

J'etais un cadavre fuyant la vie et fuyant l'amour.



Et puis... la vie. Le temps. Les epreuves.

Aujourd'hui ma vie est plus douce. J'aime mon mari. Il me fait me sentir formidable telle que je suis, ne cherche pas a changer ce que je suis. Il m'encourage dans mes reves, et me fait comprendre qu'il sera toujours derriere moi. 

Il est la raison pour laquelle j'ai repris gout a la vie.

Lui et l'Australie.

Maintenant je sais pour quoi je suis faite. Je suis faite pour voyager, decouvrir, apprendre des gens. L'Australie a change tellement de choses en moi. Ma facon de voir n'est plus la meme. J'ai pu vivre de maniere totalement differente, gouter de nouvelles saveurs, parler une autre langue.

Aujourd'hui j'apprends a vivre et j'ai enfin une idee de la femme que je veux etre.

Donc pour cette nouvelle annee 2015 je pense me refaire un nouveau blog. Un nouveau moi. La maladie fera certes toujours partie de mes posts car elle n'est toujours pas guerie, mais elle sera moins presente et moins violente.

Car aujourd'hui je me bats et j'ai de la volonte.

Sinon, voici mes resolutions :

-Faire du sport (je me suis deja inscrite a la session Roller Derby de ma ville haha et Zumba!)

-Apprendre le Japonais

-Economiser un max d'argent

-Trouver un second job

-Manger de maniere equilibre afin d'eviter tous regrets et donc les crises



-....Etre moi meme, m'accepter et avancer. Ne plus regarder en arriere et regretter mes choix.


Aimer la vie, et m'aimer moi.
BONNE ANNEE 2015 A VOUS!

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Il etait une fois...

Jeudi 6 novembre 2014 à 13:12

 Il était une fois, une fille qui se trouvait trop grosse.

Peu importe  les efforts qu'elle faisait, ce n'était jamais assez. Perdre 5kg, puis 10 puis 15 pour finir par en perdre 55. 

Tomber malade. Risquer sa vie.


Quitter le pays en esperant fuir le regard de la famille, des amis et des inconnus.

Penser s'en aller droit vers une mort certaine.


Et puis... Rencontrer l'amour.

Pleurer, douter, tomber, abandonner.

Vomir, ressombrer, prendre du poids, et puis enfin, rire de nouveau.


C'est ma vie. C'est ce qu'il m'est arrivé. J'ai quitté la France parce que je ne voulais pas que ma famille me voit mourir. Parce que je voulais pouvoir etre libre de manger, vomir, jeuner, criser en toute liberté.

Et puis je suis tombée sur Hugh.

Et puis je suis tombée amoureuse.


Et le 4/11/2014, devant toute sa famille et devant ma mere (sur skype haha), je lui ai dis oui. Je suis devenue sa femme. 


J'ai ri. J'ai mangé. J'ai bu. Et je n'ai pas vomi.

J'ai tellement mangé, plus que je ne l'avais fait depuis des années.  Et j'ai tout gardé. Pas de vomi. Pas de crise. Beaucoup de stress et une enorme volonte de ne pas vouloir gacher ce jour... Mais a la fin, j'y suis parvenue.

Le bonheur.

La joie.


Une nouvelle vie devant moi.



JE SUIS DEVENUE UNE MADAME!



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Comme un besoin de parler.

Lundi 29 septembre 2014 à 5:06

 Hi everybody ! Ou plutot les quelques personnes qui me suivent toujours... si personnes il y a.

Je ne sais pas pourquoi mais j'ai comme une envie d'écrire et de parler aujourd'hui. Tant de choses me sont arrivées (encore) !

Quoi de neuf, Léa ? Je ne sais même plus où je m'étais arrêtée dans mon précédent article...

Ah oui, j'ai quitté mon job et tout et tout... Ben vous savez quoi ? J'y suis retournée; ahahaha. J'ai eu une grosse dispute avec mon copain (sujet : travail) et du coup, pour le faire bien chier, j'ai rappelé mon ancien boss qui a accepté avec joie de me reprendre. Et c'est pas plus mal, puisque ça m'a permit d'économiser un peu d'argent et de préparer la suite des événements :), à savoir :

Décollage le 10 novembre direction Bali pour 4 jours. Au programme : massage à 3 dollars, contremarque à gogos et éléphants, macaques en tout genre ainsi que visite du lieu où le film Forrest Gump à déployé son magasin à crevettes. (Fuck, je m'excuse par avance pour mon Français devenu merdique, mais je vous jure que je ne parle plus français depuis loooongtemps et même si c'est ma langue  natale c'est devenu un foutu bordel dans ma tête)

Décollage le 14 novembre pour Taipei pour une semaine. Au programme... J'en sais trop rien encore, mais putain je suis heureuse de ce voyage. J'ai toujours voulu visiter Taiwan et avoir cette possibilité aujourd'hui me fait kiffer au plus haut point. 

Décollage le 21 novembre pour..... LA DESTINATION DE MES REVES..... TOKYOOOOOOOOOOOOO !!!! Franchement j'en ai les larmes aux yeux. De me dire que ça y est, enfin, j'ai mon billet pour le Japon, chose qui me faisait toujours rêver mais que bien sûr, je jugeais inaccessible parce que trop cher, blablabla... Et bein je m'en fous, ça y est, j'ai mon billet et quoi qu'il arrive je décolle :) pour une durée indeterminée encore, j'ai prévu d'y rester jusqu'à ce que mon budget me dise STOP; Lea, il est temps de rentrer ! Je suis tellement excitée à l'idée de ce voyage, que franchement je peux pas m'empêcher d'être heureuse.

Cette année en Australie m'a apportée tellement de choses indescriptibles. Des choses que je peux pas expliquer, parce que c'est des choses que vous devez ressentir et expérimenter par vous mêmes; mais je sais que j'en ressors plus mature, plus indépendante, plus heureuse, plus épanouie. Et je sais également que ça m'a ouvert des tonnes de possibilités et de nouveaux rêves, maintenant il est hors de questions que je m'arrête de voyager de si tôt. J'ai encore tant de choses à découvrir...

 

L'Australie m'a apportée joie, peines, pleurs, rires, découvertes, nouveaux amis, nouveaux ennemis, nouveaux horizons. Je suis totalement amoureuse de ce pays que je n'ai pourtant même pas visité dans toute sa splendeur, mais ce n'est que partie remise, je compte bien revenir, oh ça oui.


Sinon, côté santé.... Pouuuuuah. Si je suis honnête envers moi même, je vais dire que je vais mieux, mais en fait non. J'ai grossi, ça oui, mais je vomis toujours tous les jours et je suis incapable de me juger autrement que dégoutante. Le seul coté positif est que je suis tellement occupée par le boulot et mes projets voyage qu'au moins, je n'y pense pas trop.
 

Mais je sais que je vais devoir m'y pencher plus sérieusement, et que je vais devoir essayer de résoudre ce probleme. Me réveiller en pleine nuit parce que mes dents me font souffrir à cause des vomissements non stop, faire des mini malaises au boulot parce que forcément, je viens tout juste de vomir mon lunch et qu'il fait une chaleur à crever... Je peux pas ignorer tout ça trop longtemps.

Si je veux vivre mes voyages pleinement, je vais devoir me prendre en main.




M'enfin, aujourd'hui, j'y pense pas. Aujourd'hui, je suis heureuse !! Photos :) de l'Australie, moi, mon copain. Et j'espère que tout roule pour vous. Parce que malgré tout, j'vous oublie pas ! 

Oh et pendant que j'y suis, si certains veulent garder contact plus facilement, hesitez pas à m'ajouter sur Facebook :) Léa Ouchakoff.

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Un voyage sans fin.

Mardi 19 août 2014 à 17:50

 C'est franchement devenu usant.

La maladie qui vient, la maladie qui me laisse en paix, et puis la voilà qui revient et qui repart.


Et aujourd'hui elle est de retour. Je me suis bercée d'illusions. Chaque fois que je me sens prête à recommencer ma vie, à oublier mon triste passé et ma triste carcasse pleine de cicatrices, quelque chose me ramène à la réalité.

Je commence à lorgner le miroir et à m'insulter de grosse vache. A me trouver dégoutante. Mes vêtements sont trop petits. La nourriture m'écoeure. Je suis heureuse quand je parviens à sauter un repas sans avoir le désir de vider les placars.

Bon sang. Pourquoi est-ce si dur ? Pourquoi est-ce que je n'ai absolument aucun contrôle sur ça ? Pourquoi ?

C'est tellement difficile à comprendre. J'ai tant de mal à décrypter cette maladie, alors les gens qui ne la vivent pas et l'observe de côté seulement.. Je peux imaginer ce que ma famille ou mes amis ressentent. Je sais pourquoi ils ne comprennent pas.


C'est quelque chose qui prend le dessus. Je suis faible, cette voix est plus puissante que moi. J'ai honte quand ma mère me dit, en voyant les photos de moi en Australie 'Tu es devenue belle, tu t'es remplumée', je me trouve tellement ignoble.

Quand on me dit que j'ai des formes. Quand je vois une fille plus mince que moi. Quand je regarde mon corps. Quand je mange. Quand je discute. Pendant un rapport sexuel. 

Oui, même pendant. J'ai tellement honte de moi. J'ai tellement honte de la personne que je suis devenue. Je ne suis pas courageuse, je ne suis rien, je ne suis qu'une fille paumée qui s'est exilée dans un autre pays afin de fuir une maladie bien plus puissante que ce que l'on peut imaginer. 

Oui... C'est puissant.


Bref... à part ce petit intermède pas joyeux... que dire ? J'ai quitté mon job, un job que j'aimais et qui m'offrait la possibilité de devenir résidente Australienne, parce que je suis amoureuse et que j'ai voulu suivre mon petit copain (qui d'ailleurs, est Australien lui-même). Je ne sais pas si j'ai pris la bonne décision, maintenant que j'y pense.

Hey.

Totalement hors sujet... Il y a un an, à cette même époque, j'étais en clinique.

Est-ce la raison de cette rechute ?


Pensées bordéliques.

Bisous d'Australie.
 


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Les conséquences

Lundi 14 juillet 2014 à 4:25

 Je savais déjà les nombreuses conséquences liées à l'anorexie et la boulimie.

La perte des dents, chutes des cheveux, l'arrêt des règles...

Mais c'est aujourd'hui que je réalise pleinement ... Que ... c'est irrémédiable. Détruit. A tout jamais.

Et aujourd'hui peu importe à quel  point j'essaye d'améliorer les choses, on ne peut réparer ce qui a été brisé.

Mes cheveux sont en meilleurs santé, il est vrai.

Mais mes dents continuent de se dégrader, j'en ai perdu déjà tellement et elles me font toujours autant souffrir, et je sais que mes vomissements journaliers en sont la cause.


Mais ce qui me fait le plus de peine aujourd'hui, c'est que je sais que je serai incapable d'avoir des enfants.


Jamais.

Et je suis détruite, car pour la première fois de toute ma vie, j'ai ce désir d'être mère vraiment présent, vraiment fort dans ma tête et dans mon coeur.

Mais depuis deux jours, la douleur fulgurante de mon bas ventre me rappelle que non,

Je ne pourrais pas être mère....



Et ça fait mal.

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