Me revoilà. Juste le temps de vous donner un peu de mes nouvelles.
Je ne suis pas allée à la clinique. Je me suis défilée, j'ai eu peur, je n'avais plus envie de revivre l'isolement, l'éloignement, les contraintes.
Mon alimentation est toujours en grand bordel, mais j'ai pris 10kg. Et oui, 10 lourds kilos, qui me pèsent, me rendent malade, mais qui rassurent mon entourage et qui me permettent d'être en paix.
Je fais encore des crises régulièrement, je prends encore des laxatifs et il m'arrive encore de pleurer après avoir mangé, mais bon, je peux quand même dire que globalement ça va mieux, que les choses se remettent peut-être tout doucement et difficilement en place.
Je ne me voile pas la face, je sais que je suis toujours malade, je sais que j'ai encore de gros troubles alimentaires, mais la clinique, les examens, les os, il faut que je sois lucide : ce n'est pas une vie.
Il m'est arrivé des échecs, aussi, et mon coeur a de nouveau été brisé, l'amour ne me porte vraiment pas de chance.. Alors j'ai décidé de partir.
Le 11 novembre je vais prendre l'avion et aller vivre en Australie en tant que fille au pair.
Pour fuir la maladie, les souvenirs brisés, les promesses d'un amour mort, tout...
Et recommencer.
J'espère vraiment que tout ça signera un nouveau départ.
Parce que j'en ai besoin.
x-Ael-x
De l'autre coté de la porte
Mardi 22 octobre 2013 à 18:52
Samedi 28 septembre 2013 à 21:28
Je sais, ça fait un moment que je n'ai pas écris.... Je n'en avais pas envie, en fait.
Ou disons plutôt que je ne savais pas quoi dire de nouveau. Car les choses restent les mêmes.
Depuis que je suis sortie de la clinique, j'ai repris du poids, suis passée de 38 à 44kg, et aujourd'hui, je replonge tête la première.
Parce que je me trouve trop grosse, parce que ce poids ne me convient pas, parce que la nourriture me dégoûte à nouveau, je m'insupporte, je n'en peux plus, je ne veux plus.
Alors, je me suis mis en tête de maigrir. Et j'ai déjà perdu 2kg, je suis repassée à 42kg. Et je suis fière.
Sombre conne.
Mais bon, de toute façon, je ne vais pas aller bien loin, car une nouvelle hospitalisation est prévue pour le 7 octobre dans une clinique spécialisée à Dijon.
Loin de chez moi, loin des gens que je connais, loin de tout.
Pour quelque chose de mieux ?
Je n'en sais rien.
Mais je n'en peux plus aujourd'hui.
J'ai juste envie d'en finir...
Ou disons plutôt que je ne savais pas quoi dire de nouveau. Car les choses restent les mêmes.
Depuis que je suis sortie de la clinique, j'ai repris du poids, suis passée de 38 à 44kg, et aujourd'hui, je replonge tête la première.
Parce que je me trouve trop grosse, parce que ce poids ne me convient pas, parce que la nourriture me dégoûte à nouveau, je m'insupporte, je n'en peux plus, je ne veux plus.
Alors, je me suis mis en tête de maigrir. Et j'ai déjà perdu 2kg, je suis repassée à 42kg. Et je suis fière.
Sombre conne.
Mais bon, de toute façon, je ne vais pas aller bien loin, car une nouvelle hospitalisation est prévue pour le 7 octobre dans une clinique spécialisée à Dijon.
Loin de chez moi, loin des gens que je connais, loin de tout.
Pour quelque chose de mieux ?
Je n'en sais rien.
Mais je n'en peux plus aujourd'hui.
J'ai juste envie d'en finir...
Lundi 9 septembre 2013 à 11:07
J'ai demandé à ma mère d'appeler un hôpital pour des informations.
C'était ma manière de lui faire comprendre que je replongeais, qu'il fallait qu'on m'aide avant que je sombre de nouveau.
Elle ne comprend pas, et elle m'a limite... engueulée.
"Tu n'as pas besoin de ça, tu as grossi, tu vas mieux ! Il te faut juste un psy."
C'était ma manière de lui faire comprendre que je replongeais, qu'il fallait qu'on m'aide avant que je sombre de nouveau.
Elle ne comprend pas, et elle m'a limite... engueulée.
"Tu n'as pas besoin de ça, tu as grossi, tu vas mieux ! Il te faut juste un psy."
Sauf que maman... J'ai vraiment besoin d'aide... Et j'avais besoin de ton soutien.. Mais malheureusement je ne compterai pas dessus..
J'ai mal... quelle douleur...
Samedi 7 septembre 2013 à 15:29
Voici un extrait d'un témoignage issu du livre "Les affamées" d'Annie Loiselle. Parce que ce poème est le reflet de mes pensées les plus profondes...
"Maman
J'ai mal, si mal
Mal d'un bout à l'autre de moi-même
Du corps à l'âme et en dessous de mon assiette
Maman
J'ai faim, si faim
Faim de quelque chose que je ne sais pas nommer
De tout et de rien
Maman
Tu as voulu m'apprendre à vivre
Pourquoi je ne sais que mourir ?
Maman
Je ne trouve pas le sens de ma vie
Et, surtout, j'ignore ce que je suis devenue
Maman
J'ai peur de mes fantômes
Même si j'aspire à la transparence
Maman
Je voulais te dire, t'écrire
Les pourquoi et les comment de ma souffrance
Mais je reste muette de haine
Haine de moi-même, immobile et laide de douleur
Haine du temps perdu à pleurer aussi
Maman
J'attends la fin
La fin de ma faim ou la fin de mon corps - comment savoir ?
Maman
Toi qui sais vivre
Pourquoi je ne partage pas ta force ?
Maman
Je ne choisis pas de me tuer
Je m'anéantis sans raison raisonnable
Je m'écroule et j'oublie de me relever
Maman
Le sais-tu que tout ce mal qui me détruit
N'est pas ta faute ?
Maman
Pardon."
"Maman
J'ai mal, si mal
Mal d'un bout à l'autre de moi-même
Du corps à l'âme et en dessous de mon assiette
Maman
J'ai faim, si faim
Faim de quelque chose que je ne sais pas nommer
De tout et de rien
Maman
Tu as voulu m'apprendre à vivre
Pourquoi je ne sais que mourir ?
Maman
Je ne trouve pas le sens de ma vie
Et, surtout, j'ignore ce que je suis devenue
Maman
J'ai peur de mes fantômes
Même si j'aspire à la transparence
Maman
Je voulais te dire, t'écrire
Les pourquoi et les comment de ma souffrance
Mais je reste muette de haine
Haine de moi-même, immobile et laide de douleur
Haine du temps perdu à pleurer aussi
Maman
J'attends la fin
La fin de ma faim ou la fin de mon corps - comment savoir ?
Maman
Toi qui sais vivre
Pourquoi je ne partage pas ta force ?
Maman
Je ne choisis pas de me tuer
Je m'anéantis sans raison raisonnable
Je m'écroule et j'oublie de me relever
Maman
Le sais-tu que tout ce mal qui me détruit
N'est pas ta faute ?
Maman
Pardon."
Samedi 7 septembre 2013 à 15:14
Voilà, j'ai eu la pesée, il fallait vérifier que j'ai bien pris du poids.
Et le couperet est tombé : J'ai pris 4kg. 4 lourds kilos.... et j'ai sombré.
Je ne veux plus me battre, j'ai décidé de baisser les bras, c'est trop dur, trop violent. Je me sens immonde, grosse, me voir, me toucher me rend littéralement malade. Je fonds en larmes sous la douche, je ne fais plus rien, ne sors plus, ne vis plus.
Je suis d'une tristesse à faire pâlir, et je n'ai jamais ressenti une telle haine envers moi-même.
Je suis infiniment triste.
Et le couperet est tombé : J'ai pris 4kg. 4 lourds kilos.... et j'ai sombré.
Je ne veux plus me battre, j'ai décidé de baisser les bras, c'est trop dur, trop violent. Je me sens immonde, grosse, me voir, me toucher me rend littéralement malade. Je fonds en larmes sous la douche, je ne fais plus rien, ne sors plus, ne vis plus.
Je suis d'une tristesse à faire pâlir, et je n'ai jamais ressenti une telle haine envers moi-même.
Je suis infiniment triste.