x-Ael-x
De l'autre coté de la porte
Lundi 2 septembre 2013 à 21:57
Je ne me fais pas à mon nouveau corps, je tombe de si haut...
Je n'y arrive pas, pourtant je mange, je continue, je fais ce qui doit être fait ...
Mais je ne m'aime pas.
Dimanche 1er septembre 2013 à 21:31
C'est très, très dur. Je mange, j'ai 3 repas par jour. J'ai grossi, mon ventre est gonflé, dur.
Et ça m'insupporte. Je me trouve laide, grosse, difforme. Et ça ne me va pas du tout.
Mais je tiens bon.. Parce qu'il le faut...
Vendredi 23 août 2013 à 15:49
Depuis hier. J'ai signé une décharge et ma mère est venue me chercher. Je n'en pouvais plus, j'allais finir par ne plus ressembler à rien. La tristesse, la solitude et l'ennui m'enfonçaient dans la maladie, et je suis sûre que rester là-bas j'aurais pas fait bougé les choses.
Je me sens bien mieux à la maison, et en ce sens, j'ai eu une mini claque : Je suis heureuse, ici !
Je peux faire toute la pâtisserie que je désire, pourquoi me gâcher la vie avec la maladie ?
Alors j'ai fais un deal avec ma mère : je vais re-tenter de manger normalement, prendre 8kg pour atteindre 45kg, et essayer de guérir par moi-même (en ayant quand même un suivi avec une nutritionniste et un psy).
Si je n'y arrive pas, je retournerai en clinique, mais je veux vraiment m'en sortir.
Parce que j'adore vraiment la pâtisserie... et que je veux y arriver.
Dimanche 18 août 2013 à 11:37
Et je pense beaucoup à la maladie, et souvent je me demande si oui ou non je dois guérir. Forcément... L'anorexie est tout ce que "j'ai" pour moi en ce moment, elle fait partie de moi, alors pourquoi m'en débarrasser ?
Tout simplement parce qu'il y a plus de "pour" que de "contre"...
Liste de "contre" (donc, ne pas guérir) :
-Je contrôle quelque chose qui m'appartient
-On me donne plus d'attention maintenant que je suis malade (c'est moche à dire, mais c'est vrai...)
-...
Le problème c'est que cette liste est très courte, comparée à celle des "pour" que voici...
-Je veux avoir mon CAP Pâtisserie
-Je veux ouvrir ma propre boutique
-Je veux faire le tour du monde
-Je veux être amoureuse
-Je veux avoir ou adopter un enfant
-Je veux terminer mon permis de conduire et avoir ma Mini
-...
Bref, ma liste de pour la guérison est bien plus remplie que celle des contres. Mais pourquoi alors je n'y arrive pas ?
Pourquoi est-ce que je reste paralysée devant mon plateau repas ? Alors qu'une minute avant, j'étais préparée psychologiquement à manger.
Souvent je me dis "Allez Léa, ce midi tu manges correctement, il le faut !" et quand j'arrive le nez devant la bouffe, je n'y arrive pas.
Je n'y arrive pas, et ça me rend dingue. Pourquoi est-ce si dur ? Pourquoi est-ce que je ne peux pas être normale et manger comme tout le monde?
Combien de temps il va me falloir pour redevenir "comme tout le monde" ? Mais est-ce qu'au moins c'est possible d'y arriver ?
J'en ai marre. Je veux sortir d'ici.
Rentrer chez moi, retrouver mon lit et mes rituels... Au moins je savais où j'allais (enfin, je crois).
Là je suis totalement perdue... Et tout ce que je parviens à faire, c'est une liste de pour et de contre non exhaustive.
Pff. Je me fais pitié et je me dégoûte moi-même.
Samedi 17 août 2013 à 9:56
Je suis tout bonnement incapable de m'alimenter normalement. Et cet endroit est en train de me rendre dingue.
Je m'ennuie. Chaque jour, je fais les mêmes choses, chaque jour je cherche en vain un moyen de m'occuper, de combler les trous, de tuer l'ennui.
Mais il n'y a rien à faire. Je m'ennuie, et je me sens mal, pas à ma place, comme si je m'étais trompée, et tout espoir de guérison est désormais mort au fond de moi.
Je déprime et chaque soir je dois retenir mes larmes, car je ne veux pas trahir cette faiblesse. Je n'en peux plus. Moi qui pensait que venir ici me soignerait, m'aiderait, j'ai l'impression que rien ne change.
Effectivement je ne me fais plus vomir, mais c'est uniquement parce que je mange très très peu.
J'en ai marre. Marre de l'ennui, marre de moi, je veux rentrer à la maison....
Bon, je sais, je suis gamine, toujours en train de me plaindre, mais sérieusement..
J'ai vraiment l'impression d'être au mauvais endroit.